Noeux Environnement

Les cucurbitacées et les solanacées s’invitent aux îlots de la santé

Jardiner c’est composer avec le climat (et les microclimats d’ailleurs). Cette année, une fois de plus, il a fallu s’adapter : des températures relativement peu élevées et donc un sol qui tarde à se réchauffer, une pluviométrie supérieure à l’année précédente ont été notre lot jusqu’à présent. Suivez-nous au jardin pour voir comment cela s’est traduit.

Comme nous l’avons dit précédemment jardiner, c’est s’adapter. Nous avons donc laisser en place les voiles de forçage sur nos rangs de petits pois, et cela a porté ses fruits !

Des nouvelles des fèves

Tout comme leurs voisins les petits pois, nous avons laissé le voile de forçage sur nos fèves. Comme nous vous le montrions dans notre précédent article, les salades accompagnent les fèves, développant une synergie très intéressante.  Ces dernières puisent des nutriments profondément dans le sol qui sont absorbés par les salades (qui jouent le rôle de couvre-sol à mesure qu’elles grandissent). Pour optimiser l’espace, nous avons planté des échalotes en bordure.

Histoire de la tomate (et de certaines autres solanacées)

Deuxième légume le plus consommé dans le monde après la pomme de terre (tous deux de la même famille), il aura fallu près de quatre siècles à celle qu’on appelait la pomme d’or (ou pomme d’amour) pour se faire accepter. Originaire des Andes, sa couleur rouge et sa parenté avec la mandragore ont longtemps inspiré la méfiance. Prétendue vénéneuse, ses qualités se limiteront donc à l’agrément et à l’ornement des jardins pendant trois siècles.

C’est au 18ème siècle que ses qualités gustatives et nutritives sont enfin reconnues. Importée en Europe par les Espagnols, elle gagne rapidement le cœur des Provençaux. Leur engouement est tel que, montés à Paris pour la fête de la Fédération Nationale du 14 juillet 1790, ils en réclament partout où ils vont. Lorsque le restaurant « Les Trois Frères Provençaux » la met à sa carte, le succès est immédiat (même si elle apparaît au menu de certains établissements sous forme de soupe et de sauce). Les maraîchers se mettent à la cultiver en masse dans les premières décennies du 19ème siècle (les clichés ont la dent dure).

Pérenne dans son milieu d’origine, annuelle chez nous, elle est en tout cas habituée à la chaleur et pas trop d’humidité. C’est pourquoi elle nécessite quelques soins particuliers sous nos latitudes : frileuse, elle ne connaîtra les joies du plein air que lorsque les températures se seront adoucies avec les saints de Glace comme repère (enfin… pas pour la grande distribution nous semble-t-il…à bon entendeur…). Trop d’eau, elle la voilà attaquée par le mildiou. Son cousin le poivron nécessitera les mêmes attentions (il vient d’Amérique du Sud lui aussi), tout comme sa cousine l’aubergine (qui nous vient d’Asie et qui n’arrivera au nord de la Loire qu’au début du 19ème).

Bon nombre d’entre vous l’auront sûrement remarqué, les semis de cette année ont eu « la pousse timide » en raison des températures relativement basses. Nous avons attendu les saints de Glace pour planter tomates, aubergines, poivrons et (comme nous ne le verrons plus loin) cucurbitacées.

La tomate en fait voir de toutes les couleurs aux îlots de la santé

Black cherry, poire jaune pour les tomates grappe,  Rose de Berne,  Beauté blanche et Couille de Taureau (deux variétés anciennes) Voici les teintes que prendront nos rangs de pommes d’or 

Les cucurbitacées

 La grande famille des cucurbitacées nous offre une incroyable diversité de fruits puisqu’elle compte environ 800 espèces et presque 10 000 variétés au monde ! Les cucurbitacées font partie des plus anciennes plantes cultivées sur le continent américain. On date l’apparition de ces légumes vers 6 000 ans avant J.-C. au Mexique et au Pérou. Cependant, les plus anciennes traces de cucurbitacées ont été trouvées en Extrême-Orient (entre 8 000 et 12 000 ans avt J.-C). La famille des cucurbitacées est restée pendant longtemps l’une des moins connues du règne végétal et n’a été introduite en Europe qu’au début du XVIe siècle.

On distingue les cucurbita pepo (courgettes, pâtissons, courge spaghetti, courge d’Halloween, et autres « citrouilles »), les cucurbita maxima (les potirons), les cucurbita moschata (ni citrouille, ni potiron, la courge musquée de Provence en est une célèbre représentante).

Cette année nous avons choisi la courgette ronde de Nice et la courgette verte non coureuse des maraîchers. La courge pomme d’or, la courge butternut et le potiron potimarron. De la serre au jardin, il n’y a qu’un pas… Enfin presque.

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