Noeux Environnement

Première récolte d’été aux îlots de la santé. Trucs et astuces pour jardiner sans se ruiner.

Encore une journée bien remplie aux îlots de la santé sous un soleil radieux ! Au programme de ce mercredi : création de planches et d’allées de copeaux de bois, sans compter la première récolte de l’été. Et la cerise sur le gâteau, les trucs et astuces de Nico pour tuteurer et attacher les tomates au naturel ! On vous dit tout dans un instant.

« Des planches ? Au jardin ? Mais c’est quoi le rapport avec la menuiserie ? ». Voici le genre de remarques qu’il m’arrive d’entendre lors de nos ateliers. C’est le sourire aux lèvres que j’explique alors qu’il s’agit de « planches de culture ». Le terme désigne tout simplement le fait que nous cultivons  sur des espaces de forme rectangulaire. Comme vous pouvez le voir sur les photos, les nôtres font 11 mètres de long et 80 centimètres de large.

Quatre-vingts centimètres ? Cela tombe bien, c’est le gabarit de notre campagnole (dont nous parlerons dans notre prochaine article « les îlots de la santé : un jardinage au naturel »). De cette manière, nous décompactons ainsi en une seule fois le sol dans sa largeur, sans le retourner tout en préservant les « horizons » (c’est-à-dire l’ordre des différentes couches du sol) et surtout la vie du sol, notre principal allié.

Onze mètres ? C’est pour nous laisser juste assez d’espace pour une allée transversale (la largeur du terrain d’une haie à l’autre fait un peu moins de 12 mètres comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus), très pratique pour « brouetter », le tout en optimisant au maximum l’espace. 

Donc, pour en revenir à nos moutons, enfin je devrais dire à nos jardins, nos participants se sont attelés aujourd’hui à cette tâche rendue agréable grâce au bon outil et à une méthode efficace. Une fois la planche réalisée, l’étape suivante pour notre équipe consiste à étaler une couche épaisse de copeaux de bois pour créer des allées d’environ 30 centimètres, facilitant la circulation des gens et des brouettes ! Mais, me direz-vous, des planches … et maintenant des copeaux ? Encore une histoire de menuiserie ?! Eh bien pour le coup, oui, je l’avoue. Nous avons la chance d’être les heureux « gagnants » de quatre énormes sacs de copeaux en accord avec une menuiserie locale. Le résultat ? Tout le monde y gagne : la menuiserie réduit ses dépenses pour recycler ces déchets, nos jardins sont enrichis en matière carbonée qui finira par se dégrader et donner un compost « en place » que nous étalerons sans effort sur les planches de culture attenantes !  Rappelons également que, de cette manière nous réduisons considérablement la pousse des végétaux, nous évitant un désherbage chronophage et fastidieux.

Après l’effort, le réconfort : cueillir les « fruits » de notre travail. C’est sous un soleil radieux que deux de nos participants se sont fait une joie de récolter plus de cinq kilos de fèves ! De quoi préparer quelques bons petits plats pour chacun des participants et d’échanger des idées recettes.

Récompenser par nos efforts, mais lesquels ? En un mot, le travail de la terre : amender le sol pour le rendre riche et fertile, le décompacter sans le retourner pour ne pas perturber le travail des bactéries et des vers de terre (entre autres). Le résultat : une terre aérée et nourricière.

« Les îlots de la santé » c’est aussi des astuces pour jardiner au naturel basées sur la connaissance des milieux et des ressources que l’on peut y trouver. Comme chaque semaine, nous essayons de conclure notre séance par une activité. Cette semaine c’est le zéro gaspi qui est à l’honneur. Alors que les tomates poussent et requièrent un peu d’attention de notre part, comment les tuteurer et surtout les attacher sans mettre la main à la poche ? Nico nous en fait la démonstration en images.

Si vous ne pouvez pas ou ne désirez pas investir dans des tuteurs en forme de spirale vendus en magasin, vous pouvez faire les vôtres à partir de bois de récupération. Rappelons que nous comptabilisons plus de 240 pieds de tomates dans nos trois jardins. Une solution écologique et… gratuite ! Le seul inconvénient, comparé aux tuteurs en forme de spirale, c’est que la tomate ne peut pas « s’enrouler ». Il nous faut donc l’attacher. Nicolas vous donne une recette simple et gratuite dont les matériaux se trouvent déjà dans votre jardin.

Prenez une ortie (voir photos ci-dessus) quand elle commence à devenir ligneuse (la nature est bien faite, les orties deviennent généralement ligneuses et abondantes au moment où les pieds de tomates nécessitent un peu de soutien). Mieux encore, coupez une branche de saule encore jeune (voir photos ci-dessous).

Faites une entaille, scindez dans le sens de la longueur, coupez à la longueur voulue, utilisez le morceau obtenu rempli de sève et malléable à la manière d’une ficelle, c’est prêt ! En séchant, le lien se rétractera et fera montre d’une étonnante solidité. En fin de saison, il retournera à la terre, n’occasionnant pas de pollution.

Economique et écologique. Certains argumenteront le temps passé. Et bien nous leur répondrons que c’est l’occasion de se réunir comme le faisaient les anciens et de planifier les cultures à venir !

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